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Quel sera notre système de santé en 2022 ?

Public - Santé
18/09/2018
Suppression du numerus clausus, création des assistants médicaux… Emmanuel Macron et Agnès Buzyn viennent de présenter les dispositions du plan de transformation du système de santé. La future loi Buzyn devrait être examinée au début de l’année prochaine.
Supprimer les tensions dans l’offre de soins, dans l’exercice des professions médicales ou les tensions financières, tels sont certains des objectifs annoncés par le Président de la République, de sa réforme « ma santé 2022 », présentée dans son discours très attendu de ce matin.

Ce plan, c’est une cinquantaine de mesures qui visent à réformer un système de santé dépassé par le vieillissement de la population, le désamour des nouveaux médecins pour l’exercice en libéral, la création de déserts médicaux, un temps médical par patient réduit à peau de chagrin, des facturations à l’acte dans les hôpitaux (T2A) qui desservent les malades tout en creusant un gouffre financier. Un bilan sévère et sans concession qui justifie une échéance à l’horizon de 2022 et un investissement de 3,4 milliards d’euros.

Arrêt sur les principales dispositions :

— la suppression du numerus clausus des études de médecine ;
— la création de 400 médecins généralistes volontaires, en temps partagé libéral et hospitalier, qui seront salariés par des centres hospitaliers de proximité ou des centres de santé afin de lutter contre les déserts médicaux ;
— la création de 4 000 postes d’assistants médicaux d’ici 2022, financés par l’État : à l’image de ce qui se pratique dans le secteur dentaire, ces assistants auront vocation à soulager les médecins libéraux, généralistes ou spécialistes, en les aidant pour le secrétariat et les actes médicaux simples comme la prise de tension ou de température. Pour en bénéficier, le médecin devra cependant exercer dans un groupement médical et aura des objectifs notamment sur la réduction du délai d’attente, le développement des consultations hors parcours ;
— le développement des communautés professionnelles territoriales de santé : dans son discours, le Président de la République a dénoncé l’exercice isolé de la médecine libérale comme étant « une aberration » qu’il convient de marginaliser. Son plan envisage le développement, sur tout le territoire d’ici 2021, de réseaux de professionnels de santé libéraux. L’objectif est de favoriser le travail en équipe des médecins libéraux entre eux et leur coordination avec l’hôpital de proximité, afin de répondre aux urgences de ville non vitales tous les jours jusqu’à 20 heures (idéalement 22 heures) ;
— l’organisation de l’offre hospitalière en trois niveaux : les soins de proximité, les soins spécialisés et les soins ultra-spécialisés.
Source : Actualités du droit