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Causes d’exonération du transporteur maritime

Transport - Mer/voies navigables
15/12/2021
Il incombe au transporteur maritime de prouver les circonstances caractérisant le cas excepté qu'il invoque. À défaut…
Au terme de plusieurs transports de conteneurs de fruits en provenance d’Amérique centrale et des Antilles et à destination de l’Italie, des avaries affectant la marchandise sont constatées.
Pour deux des expéditions, le transporteur maritime mis en cause évoque des cas exceptés de la Convention de Bruxelles… avec un succès mitigé.

Le premier, « acte ou […] omission du chargeur ou propriétaire des marchandises, de son agent ou représentant » est valablement reçu par la cour. Il apparait en effet que la marchandise a donné lieu à un empotage à une température excessive (24 oC), la température requise n’étant obtenue qu’au bout du quatorzième jour de traversée. L’empotage à chaud étant avéré, le transporteur est là libéré.

Le deuxième, « toute autre cause ne provenant pas du fait ou de la faute du transporteur ou du fait ou de la faute des agents ou préposés du transporteur » est en revanche, lui, écarté. Si certes aucun délai de transport n’était prévu au connaissement, il n’en demeure pas moins que la durée du voyage anormalement longue – conséquence d’un déroutement en raison d’une avarie moteur – entre en lien de causalité avec les dommages constatés, peu important par ailleurs qu’aucune anomalie dans le système de réfrigération n’ait été relevée. Ne parvenant pas à établir le cas exonératoire, le transporteur est là condamné.
Source : Actualités du droit